Sismotrain

Fanzine d’art ferroviaire par Seitoung.
Numéro 1 (2016) : 16 pages, 21*15 cm, 25 exemplaires (+5 tirages de tête)
Numéro 2 (2016) : 16 pages, 21*15 cm, couleurs
Numéro 3 (2017) : 16 pages, 15*21 cm, couleurs
Numéro 4 (2018) : 36 pages, 21*25 cm, couleurs, 50 exemplaires (+ 25 exemplaires signés et numérotés contenant un sismotrain original sur billet SNCF).

Le sismo-art est une forme d’art qui s’intéresse à l’agitation de corps humains placés dans un véhicule en mouvement : train, bus, voiture, métro, funiculaire, avion, vélo, etc. Le sismotion est sa principale forme plastique.
Il se décompose en différentes modalités : le sismotrain qui rassemble des enregistrements sismographiques des mouvements des corps sur des voies ferrées (train, métro, funiculaire) et qui représente la forme la plus brute de l’art ferroviaire ; le sismobus (bus, autocar) et le sismoplane (avion). Art cinétique par excellence, le sismo-art cherche à capturer l’ébranlement incontrôlé des vecteurs corporels. Toutefois, les sismotions ne sont pas des représentations objectives et fidèles des vibrations corporelles issues des topographies terrestres : ce sont des enregistrements filtrés et déformés par les deux vecteurs traversés par les vibrations que sont le véhicule et le corps de l’artiste. Entre TGV et TER, par exemple, les vibrations ne sont pas les mêmes et le paysage cinétique couché sur la feuille de papier diffère pour un même espace. L’artiste lui-même filtre le mouvement : le bras suspendu dans le vide, la tension qui fixe le bras comme le pendule du sismographe rend l’exercice douloureux avec le temps qui passe et des tremblements, issus de l’acide lactique qui s’accumulent dans les muscles du bras, viennent s’ajouter aux oscillations ferroviaires. Les sismotions sont des représentations qui interrogent sur l’inscription cinétique dans les corps des paysages traversés à bord d’un véhicule en mouvement.